Édition du mercredi 27 septembre 2006
L'expérimentation se développe pour de nouvelles formes d'actions d'insertion des allocataires de minima sociaux
Le président du conseil général de Côte-d'Or, Louis de Broissia (UMP), a signé, hier mardi, avec l'Agence nouvelle des solidarités actives (ANSA), une convention de partenariat visant à «mettre en place une démarche expérimentale» permettant de faire émerger de nouvelles formes d'actions d'insertion et de retour à l'emploi des allocataires de minima sociaux.
Après l'Eure, la Meurthe-et-Moselle et la ville de Grenoble, c'est la quatrième convention de ce type à être signée par lANSA, depuis sa création, en janvier 2006, à l'initiative de Martin Hirsch, par ailleurs président de l'organisation caritative Emmaüs France. De leur côté, le conseil général des Côtes-d'Armor, dirigé par le socialiste Claudy Lebreton, et celui du Rhône, présidé par Michel Mercier (UDF), finalisent actuellement dautres coopérations.
«L'objectif de cette association est de prévoir des actions et des programmes permettant de lutter, au niveau local, contre la pauvreté», a rappelé Benoît Genuini, président de lANSA, à l'occasion de cette signature, qui s'est déroulée au siège de lAssociation des départements de France, dont Louis de Broissia est premier vice-président. Inscrite au plan départemental d'insertion (PDI) de la Côte-d'Or - qui compte actuellement 6.182 allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) -, l'expérimentation menée avec l'ANSA visera «à développer en commun deux projets», selon le texte de la convention, conclue pour une durée de six mois reconductibles. Elle poursuivra ainsi le double objectif de concevoir «un dispositif de contrat aidé unique de retour à l'emploi», ainsi que de mobiliser les territoires pour concilier vie familiale et vie professionnelle, en impulsant «des contrats locaux destinés à agir sur différents leviers».
Il s'agira notamment, a évoqué Louis de Broissia, d'imaginer par exemple de nouvelles aides à la mobilité, en particulier en direction des jeunes Côte-d'oriens, ou encore des modes d'accueil de jeunes enfants, adaptés aux obstacles (du type horaires décalés) rencontrés par les mères de famille qui tentent de retrouver un emploi.
L'Eure, premier département à avoir engagé cette démarche, dès février 2006, devrait expérimenter, au printemps prochain, le «revenu de solidarité active», allocation imaginée par Martin Hirsch dans son rapport sur la pauvreté des familles (avril 2005), pour éviter les effets de seuil, responsables d'une baisse de revenus pour les allocataires de minima sociaux ayant repris une activité professionnelle.<s
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